La Macronie cherche encore à susciter le désir autour de la candidature Macron

Emmanuel Macron a adopté une stratégie claire depuis la rentrée : ne pas se déclarer trop vite. Le Président de la République le sait : une fois sa candidature déclarée, il sera la cible de toutes les attaques.

Même si la récente allocution présidentielle, et l'exercice de bilan auquel s'est livré le Président de la République laissent planer peu de doutes sur les intentions électorales du chef de l'Etat, sa ligne reste la même : garder son annonce de candidature pour le plus tard possible.

Le Président de la République ne reste cependant pas inactif dans cette campagne. Les militants de La République En Marche sont mobilisés depuis la rentrée pour valoriser localement le bilan du quinquennat. Tout l'appareil du parti s'est accordé sur une formule "Je souhaite que le Président de la République soit à nouveau candidat". Traduction : si jamais il venait à l'idée d'Emmanuel Macron de se représenter, ses ministres le soutiendraient. Une façon de commencer à faire campagne pour leur patron ... avant même que ce dernier se soit déclaré.

Outre cette formule, utilisée depuis la rentrée, viennent s'ajouter deux initiatives cette semaine.

Dans Le Journal du Dimanche de ce dimanche, plus de 600 maires et élus locaux appellent dans une lettre ouverte à la ré-élection du Président de la République. Un beau coup de comm de l'aile droite des soutiens présidentiels, qui espèrent dynamiter la droite des Républicains alors que celle-ci ne désignera officiellement son candidat que le 4 décembre lors de son congrès. Ce rassemblement de maires regroupe des noms bien connus. Parmi eux : Edouard Philippe (Le Havre), Karl Olive (Poissy), Christian Estrosi (Nice), Hubert Falco (Toulon), Sonia LAGARDE (Nouméa), ... Tous appellent de leurs voeux un second mandat d'Emmanuel Macron afin de poursuivre sur le "quinquennat des territoires" engagé en 2017. Cette lettre ouverte fait en outre écho à une entreprise similaire conçue à l'été dernier par Sébastien Lecornu et Thierry Solère, dans laquelle près de 300 maires appelaient déjà à la ré-élection du chef de l'Etat.

La droite cherche toujours son champion

Ce dimanche marquait aussi le troisième débat consacré à la désignation du candidat des Républicains à l'élection Présidentielle.

Après un premier débat concentré autour de la sécurité, et un second particulièrement intense sur l'immigration, le troisième débat auquel participaient les candidats à l'investiture LR a tenté de s'élargir à d'autres sujets.

De ces débats ressortent peu de lignes claires. Bien que près de 150 000 adhérents LR soient appelés à désigner leur champion pour 2022 du 2 au 4 décembre prochain, ces débats, pour la plupart de niche, ne concernent relativement peu d'électeurs. Les faibles audiences TV (un peu plus de 600 000 téléspectateurs pour ce 3e débat), témoignent d'ailleurs de ce faible engouement pour les candidatures LR.

Seul Eric Ciotti semble avoir impressionné le milieu médiatique pour sa cohérence avec ses positions habituelles et sa proximité avec les idées d'Eric Zemmour. Xavier Bertrand s'est distingué dès son arrivée par son opposition frontale au Président de la République "Mon ennemi principal : c'est Emmanuel Macron".

La photo avec Lula, un indispensable de la campagne électorale de gauche

Décidément, la visite de l'ancien Président brésilien à Paris n'est pas passée inaperçue. Entre plusieurs conférences données dans la capitale, l'icône de gauche a été sollicité par la plupart des candidats de gauche à la présidentielle.

Ainsi, sur les réseaux sociaux, en l'espace de deux jours se sont multipliées les clichés des rencontres entre Lula et ceux qui aiment se présenter comme ses "amis".

Anne Hidalgo et Jean-Luc Mélenchon, tentant tous deux d'afficher le soutien de Lula. 

L'objectif pour les multiples candidats de la gauche ? Se montrer aux côtés d'une figure emblématique de la gauche et démontrer l'existence d'un réseau de connaissances international.

On pourrait presque dire, si candidat, tu n'as pas ta photo avec Lula, alors tu n'es pas de gauche!